Petrolo Galatrona 2018

Parce que tout l'amour et le respect que nous consacrons à la culture de notre parcelle de terre ici à Petrolo nous sont rendus par la beauté des vins que la nature nous offre.
Parce qu'avec environ 150 000 plants en production, en majorité du Sangiovese puis du Merlot et une petite partie de Cabernet Sauvignon, nous produisons un peu plus de 90 000 bouteilles (Torrione 50 000, Galatrona 30 000, Bòggina 12 000). Grâce au travail constant dans les vignobles, aux soins méticuleux dans la cave et au traitement extrêmement délicat et naturel des raisins, sans utilisation de levures sélectionnées ou d'enzymes, et grâce aux conditions climatiques et pédologiques extrêmement favorables, nous sommes en mesure de nous rapprocher de notre vin "idéal" année après année, tant avec le Sangiovese qu'avec le Merlot - évidemment avec des résultats et des caractéristiques différents à chaque millésime, en fonction des conditions changeantes. Outre les cépages qui le composent, notre vin doit parler de la parcelle de terre dont il est issu. Il doit être un classique à sa manière, au-delà de sa qualité principale, il doit contenir les histoires des personnes qui l'ont élaboré, pensé et qui ont vécu et travaillé pendant des générations sur cette parcelle de terre.
En effet, le vin est un projet à très long terme, dont les résultats ne sont souvent visibles qu'après plusieurs générations.
Les vins produits à Petrolo ont leurs racines dans la période de mon grand-père (années 40/70) et de ma mère (années 80/90). Mais nous pouvons aussi nous référer à l'époque moderne : dans le "Giornale Agrario Toscano", Giorgio Perrin, agronome suisse du début des années 800, membre honoraire de l'"Accademia dei Georgofili" de Florence et propriétaire de Petrolo à l'époque, parle de la qualité du Sangiovese à Petrolo, en particulier du vignoble de la "località Poggio Asciutto", aujourd'hui Bòggina. Il explique en outre qu'à l'époque, dans cette partie de la Toscane, le Chianti, il était d'usage de planter des "uve franzose" (raisins français) à ajouter au Sangiovese, car ces raisins n'altéreraient pas la qualité de nos vins, le caractère du territoire l'emportant sur les différents cépages. Tout cela est écrit dans un texte de 1837 que l'on peut encore lire aujourd'hui.